La Ville de Marseille fait partie des deux premières villes françaises labellisée « Ville climatiquement neutre et intelligente » par la Commission européenne en mars 2024. Grâce à ce label, elle bénéficie de financements dédiés pour accélérer sa transformation face aux enjeux climat. L’un des projets pilote, « Actions Climat Marseille 2030 », innove pour imaginer un modèle d’écologie populaire soit 600k€ de subvention de la Commission européenne pour mener à bien le projet, réparti entre les partenaires.

Ce projet a pour objectif de soutenir l’engagement des acteurs locaux (entreprises, associations et habitants) en utilisant trois leviers :

• Faciliter le passage à l’action des habitants et entreprises ;
• Renforcer leur pouvoir de revendication pour les actions d’échelle collective ;
• Valoriser les actions vertueuses, donner envie à d’autres de rejoindre le mouvement et susciter du mimétisme.

Pour y parvenir, la Ville de Marseille et six partenaires (Ligue de l’enseignement, MARSEA, LEHV, La Cité des entrepreneurs euro-méditerranée, ATMO Sud, AMU) sont soutenus par la Commission européenne. Cette convention a été signée le 19 octobre 2024 au MUCEM et j’ai eu l’honneur de signer pour la Ligue de l’enseignement cette convention.

Au nom de la Ligue de l’enseignement FAIL 13 j’ai pu m’exprimer ainsi :

« La ligue de l’Enseignement – FAIL 13 a répondu présente pour participer à ce projet pilote de la ville de Marseille qui soutient l’engagement d’acteurs locaux autour d’actions sur le climat. En effet, la protection de l’environnement est un des axes de notre projet fédéral triennal. Mouvement d’éducation populaire, la participation démocratique est notre ADN. Nous avons ainsi acquis une véritable expertise par le biais du portage des tables de quartiers, des microprojets, par notre présence sur tous les territoires. Ce projet corrèle donc sans aucune ambiguïté ces 2 axes.

Quels seront nos enjeux afin d’agir au plus près des habitants par le biais de ce projet ?

Renforcer les initiatives propres au territoire et à sa sociologie

- Rendre visible et lisible l’existant à l’échelle des territoires d’intervention

- Objectiver les pratiques, informer/sensibiliser et mettre en lien avec les politiques publiques répondant à ces enjeux.

- Organiser les conditions de rencontre sur les territoires entre enjeux de la « transition » et conditions matérielles de vie des habitants.

Valoriser les capacités à agir, à s’adapter, tant individuellement que collectivement

- Animer des coopérations, outiller des dynamiques collectives existantes ou en créer de nouvelles et ce à destination de différents publics (enfants, jeunes, adultes, seniors)

- Accompagner la mise en œuvre de projets, et les « prises d’initiatives » originales

- Aider les habitants dans la mise en œuvre de plaidoyers

- Favoriser la relation avec les institutions par un droit de réponse / droit de suite

Plus précisément cette mise en œuvre se déploiera sur les lieux suivants

• Notre Dame Limite (13015), en Quartier politique de la Ville (QPV), environ 12 000 habitants ; « bout de ville » où se concentrent à la fois des difficultés socio-économiques très fortes mais aussi une pluralité d’acteurs associatifs, à noter que des programmes urbains y sont en cours.
• Vallée de l’Huveaune (13011) oùcertaines résidences sont également en QPV, des noyaux villageois à redynamiser à la lisière du Parc des Calanques, des initiatives possibles entre entreprises engagées et habitants et associatives diverses
• Bompard/Corderie (13007), proximitédu centre-ville, proche du littoral, un habitat divers, un tissu associatif présent à dynamiser autour d’une population plus aisée, et consciente de l’enjeu »  

Suzanne Guilhem, présidente de la Ligue de l’enseignement – FAIL 13.