Rencontre danse contre les discriminations aux AIL Victor Hugo
Nous sommes le 17 février, un samedi pluvieux dans le troisième arrondissement. Alors que tout appelle à rester au chaud chez soi, les danseurs et danseuses passionné.e.s font des pas chassés sous leurs parapluies pour rejoindre le Centre Social Kléber. Bien à l’abri, alors que les plus petits et petites font leurs étirements, les représentant.e.s de trois structures se rencontrent : Lilyet Kimberly de la Junior Association Koderoster, Marjorie et Magali; ancienne et nouvelle générations des AIL Victor Hugo, et Clotilde et Neylan, de la vie associative de la Ligue de l’Enseignement.
Le but de la rencontre était avant tout de créer un échange entre les diverses associations qui partagent à la fois des passions communes mais également des valeurs qui se rejoignent. Ici, sur le thème de la danse, vous l’aurez deviné. Magali et une danseuse de son groupe font part de leurs expériences aux jeunes danseuses de la Junior Association. Elles partagent leurs petits conseils sur la gestion du stress avant l’entrée en scène, tandis que Lily et Kimberly se confient sur leurs premiers passages sur scènes, qu’elles ont réalisé avec le reste du groupe des Koderoster la semaine d’avant pendant la rencontre Weekend au Campus organisé par Animafac à Grenoble.
Nous y avons aussi parlé de discriminations. En effet, le monde de la danse n’est pas épargné par la stigmatisation des corps qui diffèrent des codes normés. Il n’est pas rare d’entendre des témoignages d’amoureux de la danse se voir fermer des portes en raison de leur handicap, de leur genre, de leur apparence physique, de leurs couleurs de peaux, etc.
Sur cette thématique, les représentantes des AIL Victor Hugo et Koderoster ont beaucoup à dire, car les deux transcendent les codes discriminatoires de la danse. Magali se confie, non sans humour, sur les regards obliques que subissent leur crew en raison de leur mixité, à la fois au sein des danseurs et danseuses, mais également à travers leur style hybride, entre hip hop, contemporain et classique. Liliana et Kimberley racontent qu’elles sortent également des normes en raison de leur style à part entière inspiré du K-Pop, et de leur mixité dans leur groupe.
Afin de mettre en valeur la lutte contre les discriminations dans la danse, les deux groupes réaliseront des photos pour le concours photo Discrimin’actions organisé par la Ligue de l’Enseignement des Bouches du Rhône en lien avec la ligue des Hautes Alpes. Ces photos feront l’objet d’une exposition durant la Rencontre Danses 2018, qui aura lieu le 10 Juin à l’Espace Julien.
Gardez la date en tête pour venir admirer les spectacles et les photos !
Pour participer au concours, il ne reste que quelques jours! Envoyez vos photos à l'adresse