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Portrait d'asso - Planète Zéro Déchet

Le jeudi 23 février 2023, j’ai eu le plaisir de rencontrer Aurélie (en personne) et Laetitia (en appel Visio) co-fondatrices de l’association Planète Zéro Déchet avec Claire. Basée au Rove, l’association voit le jour en 2019. C’est une initiative mise en place afin de transmettre et d'éduquer le grand public et les scolaires à la démarche "zéro déchet" comme point d'approche des différents enjeux environnementaux.

         Pour commencer, le « Zéro Déchet », c’est quoi ? Ce mouvement écologique vise à réduire le plus de production de déchets possible ainsi que le gaspillage. En anglais on parle de « zero waste ». Cela s’applique à l’échelle individuelle comme collective. Plusieurs méthodes peuvent être mises en place pour arriver à ce but, mais l’une des plus connues et la « règle des 5R » à savoir Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler et Rendre à la terre. Il est évident qu’éradiquer complètement les déchets est difficilement réalisable, mais ce n’est pas ce que prétend cette démarche. Le terme « zéro » sert plutôt de jalon autour duquel il faut essayer de se rapprocher, selon ses capacités et moyens.

Source : zerowasteparis.fr

         Le zéro déchet s’est peu à peu introduit dans la vie d’Aurélie, Laetitia et Claire qui ont pris davantage conscience des enjeux écologiques il y a quelques années. Pour Claire par exemple, cette prise de conscience s’est manifestée lorsqu’elle est retournée dans l’île où elle a grandi. Voyant l’île jonchée de déchets, elle a pu voir de ses propres yeux de l’impact des dégâts environnementaux en l’espace de quelques années.
C’est pourquoi elles luttent aujourd’hui à démocratiser la démarche Zéro Déchet et à la rendre accessible à tous.


Les activités de l’association

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         Planète Zéro Déchet informe et éveille à ce sujet, principalement à travers des ateliers éducatifs et ludiques. Elle agit au sein du milieu scolaire : dans les écoles primaires, collèges et lycées principalement ; mais aussi dans les centres sociaux ou encore auprès des universités. Leurs actions s’étendent dans tout le département des Bouches-du-Rhône, bien que la partie grand public cible davantage Le Rove et les communes alentours, dont l’association est originaire. Les activités varient d’ateliers couture à des jeux éducatifs sur le tri, ou encore à la création de "nudge" et à des ramassages de déchets annuels.
Quelques définitions de certaines de ces pratiques.
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Le « nudge » : le terme vient de l’anglais et peut être traduit littéralement par « coup de pouce » en français. Il s’agit d’une théorie appuyée sur les sciences comportementales et sur d’autres théories de marketing visant à influencer et favoriser certains comportements chez les publics. Quel rapport avec le zéro déchet ? Et bien ces pratiques peuvent être utilisées pour aider les personnes à adopter des habitudes positives et des comportements dits « écoresponsables ». Un exemple concret est la création de poubelles "nudge" que l’association fait créer aux élèves dans le cadre de ses ateliers en collèges, encourageant les autres élèves à jeter leurs déchets dans ces poubelles et non par terre.
(Voir image ci-contre)

Les Tawashis : issues du Japon, les Tawashis sont des éponges fabriquées à partir de matières variées, le plus souvent du tissu (souvent récupéré, dans la démarche écologique) grâce à une technique de tressage.


Un des premiers ateliers que l’association a organisés dans des écoles était un jeu sur le tri. En effet, la salle de classe était remplie de déchets, faisant ainsi une forte impression auprès des élèves. Les ateliers ont pour but de les sensibiliser sur l’impact environnemental des déchets sauvages, leur apprendre à différencier les types de déchets et savoir comment effectuer leur tri chez eux.

En collège les actions de l’association s’intéressent aux déchet, mais aussi à la
biodiversité, à l’épuisement des ressources de la planète et à l’alimentation durable. Ces actions prennent généralement la forme de trois interventions tout au long de l’année scolaire. La première est typiquement, comme l’exemple mentionné en haut, une séance d’ateliers, d'échanges et de jeux pendant quatre heures en classe. La deuxième intervention est une sortie : par exemple l’association emmène les élèves visiter l’incinérateur de Fos-sur-Mer (EveRé) afin de mieux comprendre le traitement des déchets une fois jetés. Enfin, la troisième intervention est une séance dédiée à la présentation de projets mis en place par les élèves au cours de l’année, poussant ainsi à réfléchir aux problèmes environnementaux en dehors des ateliers, et à tenter de trouver des solutions créatives pour leur collège.

Le travail de Planète Zéro Déchet dans les écoles est donc principalement fait en amont et se construit au fur et à mesure de l’année scolaire. Cela permet à l’association de donner plus de place à la question du zéro déchet dans le système éducatif actuel, mais surtout à implanter une véritable prise de conscience collective et approfondir ces questionnements.


Les futurs projets 

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          Planète Zéro Déchet continue d’année en année à étendre ses activités et son terrain d’action. Elle est affiliée à FNE (France Nature Environnement), une fédération d’associations visant à la protection de la nature et de l’environnement. L’association est également sur le point d’obtenir l’agrément académique, qui lui permettra de former les enseignants aux thèmes et aux gestes environnementaux. Elle a également pour ambition de mener davantage d’actions en dehors du milieu scolaire, et particulièrement dans les centres sociaux.

Pour Aurélie, la crise environnementale actuelle et notamment la production massive de déchets et de gaspillage est un symptôme du dysfonctionnement de notre société. C’est pourquoi l’association vise à élargir son approche afin d'enrichir son expertise et d'éveiller aux différents problèmes écologiques via le prisme des déchets, en s'intéressant par exemple aux déchets plastiques en milieu marin et à la pollution des eaux.


         Les actions effectuées par Planète Zéro Déchet ne laissent pas les publics indifférents et inspirent de nombreux enfants, parents et professeurs à participer à un changement positif pour les futures générations. D’ailleurs, Laetitia et Aurélie ont pu observer que la sensibilisation au tri vient finalement souvent des enfants qui la transmettent à leurs parents. Cela n’est pas sans difficultés bien sûr, et la solution actuelle peut en décourager plus d’un. La prise de conscience de l’étendue des dangers environnementaux, s’accompagne souvent un sentiment d’impuissance et une attitude pessimiste. Bien que cela soit naturel, c’est justement ce que des associations telles que Planète Zéro Déchet visent à surmonter en proposant des solutions et en donnant des outils pour passer à l’action et agir non pas seul mais en communauté.

L’association compte aujourd'hui 70 adhérents, un bureau de 7 personnes, une trentaine de bénévoles et 3 salariés. Elle a sensibilisé plus de 3500 élèves depuis 2019, l'année de son lancement.

Un grand merci à Planète Zéro Déchet pour m’avoir accordé ce temps d’échange et une bonne continuation pour la suite de leurs activités.
Vous pouvez en apprendre plus à leurs sujets ici :
https://www.facebook.com/planetezerodechet/

Article rédigé par Ines Bouhouche, volontaire en service civique.